L’EXORCISTE DU VATICAN (de Julius Avery – sorti le 10 mai 2023)

Pitch :

Le Père Gabriele Amorth, exorciste en chef du Vatican (histoire vraie), enquête suite à la découverte terrifiante d’un jeune garçon possédé, en Espagne. Ses investigations le mèneront à dévoiler une conspiration séculaire que le Vatican a désespérément tenté de maintenir dans l’oubli.

Avis :

En 2016, William Friedkin, grand-maître en 1973 du plus grand film sur la possession jamais réalisé, L’Exorciste, réalise le film-documentaire Le Père Amorth et le Diable, lors duquel il filme, pour la première fois de l’histoire et avec l’autorisation exceptionnelle du Saint-Siège, un exorcisme pratiqué, en l’occurrence, par le père Amorth. Malheureusement, en plein milieu du tournage, le prêtre est hospitalisé à Santa Lucia de Rome, où il meurt le 16 septembre 2016. Depuis 1986, ce prêtre Gabriele Amorth pratiquait des exorcismes. Depuis 1990 il était l’exorciste principal, du Vatican. A sa mort en 2016, il était le plus connu des prêtres exorcistes au monde… On ne peut pas dire que de 1986 à 2016, le Père Amorth était l’exorciste en chef du Vatican cependant, puisque ce statut, ce poste n’existait plus au sein de l’Eglise catholique.

Il va sans dire que ce long-métrage L’Exorciste du Vatican, s’inspire des nombreux écrits publiés par le Père Amorth, et raconte ici-même la confrontation entre ce prêtre exorciste et le roi des enfers Asmodeus, sur un fond narratif assez brillant puisqu’il nous fait remonter le temps jusqu’à l’Inquisition « espagnole » et révèle au grand public une conspiration maléfique qui déclencha cette violente Inquisition, après être parvenue à se hisser jusqu’au sommet de la hiérarchie de l’Eglise (au XV ème siècle) !

Asmodeus, roi des enfers ! Un retour et un focus sur la période la plus sale, la plus noire de l’Eglise, à travers cette Inquisition (XV ème siècle, pour ce volet espagnol de l’Inquisition ici revisité) ! Que me demander de plus pour vous résumer ce long-métrage comme étant « L’Exorciste » revisité à la sauce « blockbuster » ? Les effets spéciaux réussis bien que reprenant des ficelles usitées par ailleurs maintes fois, le côté divertissant sans prise de tête (quitte à aller un peu vite dans la résolution des énigmes historiques, en milieu de film), la présence et la prestation réussie de la star Russell Crowe : tout concourt à une certaine réussite cinématographique. Le démon du mythique film L’Exorciste (William Friedkin, 1973), fait pâle figure à côté de ce Asmodeus (Asmodée), roi des Enfers, et « chasseur » de prêtres exorcistes (ses cibles préférées). Asmodeus avait pris possession de la conscience au XV ème siècle, selon les écrits du Père Gabriele Amorth, de l’exorciste en chef du Vatican d’alors, l’utilisant ensuite pour infiltrer l’Eglise jusque dans ses plus hautes sphères décisionnelles et jusqu’à faire décider, lancer et pratiquer la violente « Inquisition espagnole » (chasse et mises à mort des hérétiques, soit environ 2000 tués en Espagne, fin XV ème siècle).

A noter que le Père Gabriele Amorth considère L’Exorciste de William Friedkin comme son film préféré et le recommande à ceux qui ne connaissent pas la nature de son travail. Pour lui, les effets spéciaux sont exagérés — si les agissements du diable étaient aussi spectaculaires, ils constitueraient une preuve patente de l’existence du démon et, par conséquent, de Dieu, « ce que ne souhaite pas Lucifer » —, mais « c’est un bon film, essentiellement fiable et fondé sur un roman respectable, inspiré d’une histoire vraie »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *