PETER JACKSON Vs TOLKIEN : comparatif autour de l’opus 1 du SEIGNEUR DES ANNEAUX, La Communauté de l’anneau
VS
*Le SEIGNEUR DES ANNEAUX pour les Nuls*
Vous prenez un peu de Moyen-âge, que vous mélangez avec les contes, légendes et mythes nordiques (Angles, Saxons, Vikings, Islandais) et vous obtenez un nouveau monde mêlant la sorcellerie à la magie, le chevalier aux Nains, Elfes, Orques, Trolls et autres Gobelins. Ce monde résulte de l’esprit d’un seul homme : Tolkien, qui était un enchanteur littéraire de grand talent, hélas mal connu en son époque. Vous êtes-vous téléportés ? Je vais essayer de vous aider …
*Introduction*
La plus grande impression qui naît de la comparaison entre LA COMMUNAUTE DE L’ANNEAU version Tolkien et celle version Peter Jackson est l’imprégnation dans l’univers du Seigneur des Anneaux. Le tome 1 des Tolkien tient sa force du fait qu’il introduit méthodiquement chacun des personnages et qu’il nous immerge dans un monde dévoilé à petit feu, ce qui retient le lecteur. Peter Jackson a malgré tout bien cerné Tolkien, nous offrant un film de fan, et c’est peu dire. Jackson s’est imprégné des livres de Tolkien avec respect, dans l’ensemble. Après, si l’on rentre dans les détails, il y a des différences conceptuelles notables, mais pas inintéressantes. Le respect de Tolkien est là.
*Pitch*
Frodon reçoit de Bilbon Sacquet l’Anneau Unique, celui que recherche le maléfique Sauron pour reprendre chair. Contre les Nasguls (cavaliers noirs) et les armées fidèles à l’oeil de Sauron, et préparées et guidées par Saroumane, Frodon trouvera en Aragorn fils d’Aratorn, Gandalf le Gris, Boromir, Legolas l’Elfe, Gimli le Nain et les Hobbits Sam Gamegie, Pippin et Merry 8 compagnons de route. Il sera le porteur de l’Anneau, et il formera avec eux la Communauté de l’Anneau.
La communauté se lance alors dans un rude et long périple à travers le monde connu. Il doit conduire l’Anneau Unique là où il pourra être détruit : dans la montagne du Destin. Car si cet anneau tombe entre les mains de quiconque, son pouvoir d’attraction et maléfique ferait des dégâts insurmontables dans tout le monde connu. Gandalf puis le Conseil d’Elrond chargent alors Frodon de garder l’Anneau, de le porter jusqu’au lieu de sa création. La communauté n’est pas au bout de ses surprises, car Sauron a des messagers partout (bêtes, oiseaux) et des serviteurs fidèles (les 9, des Nasguls, mi-vivants mi-morts, qui étaient des anciens grands rois, et une armée de Gobelins croisés avec des Orques formée par Saroumane, le Sage devenu maléfique).
*Petit briefing sur l’Anneau*
Il fait parti des 7 forgés, il est l’Unique, c’est-à-dire celui qui gouverne les 6 autres, celui qui trouve les autres.
*Avis*
Ce premier volet paraît long en-soi, mais quand on a lu le livre, tout passe comme une lettre à la poste. Au contraire même, on se dit que certains aspects de la narration ont été oubliés, même dans la version longue.
*Les oublis de Peter Jackson*
Dans la première partie du livre LA COMMUNAUTE DE LANNEAU, les 3 hobbits tentent de quitter la Comté, ils mettent un temps fou à la traverser et la quitter. Et ils rencontrent 3 personnes : Monsieur Maggotte, le Gros Bolger Et Tom Bombadil. Ces personnages sont inintéressants, et servent juste à mieux situer ce que sont les semi-hommes de la Comté, leurs us et coutumes, leur mode de vie. Mais là où Peter Jackson a mal fait son travail de retranscription c’est avec l’épisode de « la vieille forêt », quand Merry s’endort près d’un saule. Cet arbre l’agrippe fermement et le retient prisonnier. Tom Bombadil l’en délivre. Jackson n’en parle pas.
Autre épisode et celui-ci aurait visuellement crevé l’écran : c’est celui où Frodon s’égare et est fait prisonnier des êtres des Galgals (ils sont matérialisés par des brouillards épais). Ça aurait été chouette à l’écran, glauque et obscur.
Autre problème : le personnage de Grands-Pas (Aragorn en fait). Avant que Frodon et Sam Gamegie n’acceptent de révéler à Grands-Pas qui ils sont et quel est le secret qu’ils portent, Grands-Pas doit employer tous les moyens pour les convaincre qu’il est un ami de Gandalf, et qu’il ne leur veut pas de mal. On est alors dans la version « livre », la version Tolkien. Et je peux vous dire que dans le bouquin Grands-Pas est impressionnant, charismatique, en tout cas bien plus que dans le film. Aragorn/Grands-Pas est bien joué dans le film, mais ce nest pas là où je veux en venir : en fait le Grands-Pas du livre est LE personnage principal (avis aux fans : mettez moi un commentaire, car si vous n’êtes pas d’accord on peut en discuter calmement. Je m’adresse surtout aux fans de Gandalf et de Frodon).
Un gros loup attaque le campement de la Communauté, au chapitre 4 du tome 1. C’est impressionnant à lire ! Ce loup est un espion de Sauron, que Legolas tue dune flèche. Dommage que l’on ne voit pas un seul loup dans la version ciné ! Car ce loup était en fait le chef de meute, et tout le reste de la meute finit par attaquer le campement, mettant Aragorn, Boromir, Legolas et Gimli à l’épreuve. Surtout, Gandalf le Gris, finit par s’énerver, usant de son énorme pouvoir : il fait s’embraser tous les arbres environnant le campement, il fait s’enflammer toute la forêt, créant chez les loups envoyés par Sauron une peur-panique. Que ça aurait été beau de voir ça à lécran ! De voir le ciel éclairci comme en plein jour ! Quel dommage !
*Les réorganisations scénaristiques de Peter Jackson*
Le fait que Sméagol soit devenu Gollum par le contact avec l’Anneau est suggéré dans le premier volet, mais plus fidèle au tome 1 de Tolkien dans le volet 2 de la trilogie.
Le combat entre Gandalf le Gris et Saroumane est d’une puissance ! C’est magnifique et impressionnant. Bien joué Peter Jackson, surtout quand on sait que cet épisode est suggéré en 1 phrase ou 2 par Tolkien (lors du Conseil dElrond). Le combat est époustouflant, et met bien en image la force de ces magiciens qui était transcrite en filigrane chez Tolkien. Saroumane paraît bien plus puissant dans le film que dans le livre.
Saroumane
La traversée des mines de la Moria est très lente dans le livre, et ce qui est bien c’est que Peter Jackson a réduit cet épisode au strict nécessaire. Mais quand le grand Troll arrive (épisode complètement inventé par Peter Jackson) ça aurait été énormissime de voir Gandalf lui régler son compte. Le combat contre le Troll est impressionnant mais il semble qu’il ait servi à montrer la bravoure des Hobbits, or, tout le monde sait qu’ils ne sont pas des guerriers. Aucun ne meurt pendant le combat, bizarre ! Aragorn plante une lance dans le Troll tandis que Legolas balance plein de flèches dans le géant, mais bon… Ce que j’aurai voulu voir cest Gandalf en personne ! Car au moins, Peter Jackson aurait eu le droit dinventer ça, puisquil avait déjà inventé de toute pièce ce passage avec le Troll. Lâche-toi plus que ça Peter ! Toujours dans ces mines de la Moria, Gandalf le Gris tue des tas et des tas d’orques. Dommage que l’on nen voit rien dans le film (on le voit juste poser avec son bâton éclairant, faisant barrage aux orques jusquà ce que des grondements graves fassent écho : ceux du balrog).
*Les réussites de Peter Jackson*
L’origine de l’Anneau est pas trop mal retranscrite, notamment par les flash-backs où l’on voit que Isildur en était le détenteur, puis Sméagol, puis Bilbon Sacquet.
La première partie du roman de Tolkien est truffée de détails paysagés soporifiques et inutiles. Des détails sur lesquels Peter Jackson a décidé de ne pas sappuyer : comme quand les Hobbits nétaient que trois (avant que la communauté des 9 ne se forme) et quand ils ont logé chez Monsieur Maggotte, à Châteaubouc, ou comme quand ils rencontrent l’inutile Gros Bolger.
L’ensemble des autres réussites sont à classer au plan des effets spéciaux. Car avec les moyens financiers et le savoir-faire en matière de création actuels, Peter Jackson est largement parvenu à donner un visuel au livre de Tolkien. Fallait l’oser car il y a 10-15 ans jamais on aurait pu faire cela en matière d’effets spéciaux. Les Nasguls qui se font submerger par les flots au guet est quelque chose d’impressionnant. Surtout quand on sait combien l’eau en mouvement est difficile à créer « pixellement ». Et encore je ne parle pas de la modélisation du Balrog.
La très grosse réussite de Peter Jackson est d’avoir égalé Tolkien pour l’épisode du Balrog. Et c’était pas simple. Ça a du demander un temps fou aux infographistes. Le Balrog est monstrueusement grand et féroce dans le film, ce qui vaut toute la description faite par Tolkien dans le livre. Faisant 20 mètres de haut, étant incandescent et brûlant de toute part, il a une tête de taureau dont les naseaux crachent du feu et laissent s’échapper de la fumée. Il crache du feu de la bouche, et porte un fouet de flamme. La version ciné est vraiment énorme. Cest la cerise sur le gâteau ! Le balrog veut avancer sur le pont, il est impressionnant pour toute la Communauté, même pour Gandalf, qui tente de lui barrer la route du haut de son mètre 85, et armé de son seul bâton de magicien, de Sage. La lutte s’annonce culte. Le Balrog tente d’avancer malgré les avertissements de Gandalf. On sent Gandalf tout petit à côté, tout rien, poussière. Il créé une bulle dénergie protectrice sur laquelle l’épée du Balrog vient se fracasser. Le Blarog recule un peu, puis décide de forcer le passage (cf. légende de la photo).
Le clou du spectacle: Gandalf le Gris est défié par un Balrog fou allié, qui voudra user de sa taille pour passer à tout prix, voire écraser le magicien-Sage. Il utilisera avant cela son feu et son fouet incandescent. Gandalf, puisant sa force dans son bâton tentera de lui barrer la route, notamment en criant au Balrog, serviteur du Mal:
« Retournez dans l’Ombre ! Je suis un serviteur du Feu secret, qui détient la flamme d’Anor. Vous ne pouvez passer ! Le feu sombre ne vous servira à rien, flamme d’Udûn. Retournez dans l’Ombre ! Vous ne pouvez passer !«
TROMBINOSCOPE :
Folle amoureuse de Aragorn, cette elfe, fille d’Elrond, sauvera Frodon de la dague des nasguls. Sans elle, Frodon n’aurait survécu. Elle incantera les esprits pour noyer les nasguls au guet. Une bourrasque de chevaux d’eau engloutira les chevaux des cavaliers noirs. Seulement les chevaux…mais c’est suffisant, car sans leur chevaux depuis si longtemps dressés dans le mal, ces nasguls ne sont rien. Note : ****
Fils d’Aratorn, et héritier du trône du Mordor, Aragorn se faisait passer pour un rôdeur, jusqu’à ce qu’il révèle son vrai visage devant l’état d’alerte que Saroumane et Sauron déclencheront. Note : ****
Fils d’une lignée royale du Mordor, il apprendra combien Aragorn est le vrai héritier du trône du Mordor. Il défaillira souvent devant le pouvoir de l’Anneau Note : ****
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Cate Blanchett dans un de ses rôles les plus difficiles (lol)
Note : ****
Sam Gamegie, le hobbit qui sera prêt à tout pour protéger Frodon. Un vrai petit teigneux celui-là, qui n’aura peur de personne, même pas de Grands-Pas.
Note****
Inutile d’en dire plus qu’il n’en faut. Gandalf le désigne comme porteur de l’Anneau Unique, tout simplement parce qu’il est l’héritier de Bilbon Sacquet, le précédent détenteur de l’Anneau. Mais je vous rassure, le livre dit pourquoi c’est lui et pas un autre. Note : ****
Le personnage le plus impressionnant du film. Au début on se dit que c’est un petit vieux qui sait faire de la magie avec les feux d’artifice. Eh ben non, lui c’est un surhomme: il défiera le balrog dans la scène culte la plus courte de l’histoire du cinéma (eh oui je trouve cette lutte fratricide bien-trop-courte).Note****
Legolas, qui tire plus vite que son ombre, utilisant son arc même quand l’ennemi est tout près (y a mieux quand même). Il peut marcher sur un manteau de neige éternelle sans s’y enfoncer. Le rôle de sa vie, le futur Pâris du film Troie, qui tirera là encore des flèches…………………………………………………….Note****
Gimli le Nain, qui je trouve, est un personnage mal mis en valeur, que ce soit dans le livre comme dans le film. J’arrive pas à croire qu’il sache se battre……………………………….Note : ****
Pippin et Merry, deux personnages sympathiques mais un peu bâclés dans le film. Notes : ****
Elrond, qui enverra sa fille (Liv Tyler) venir sauver Frodon, et par là même l’Anneau. Il réunira un conseil pour désigner la Communauté et sa mission. Il parle lentement et « malement », il est crispant à entendre.