LE CHÂTEAU DANS LE CIEL de Hayao Miyazaki, 1986

Le premier long-métrage du Studio Ghibli ! Et dès 1986, date de sa sortie au Japon (il faudra attendre 17 années pour le voir diffusé en France!), il a posé les grandes lignes de ce qu'allaient être les thématiques du studio pour les années à venir, comme la protection de la nature et les dérives du pouvoir. Inspiré par les Occidentaux, telles que les œuvres Les Voyages de Gulliver, ou pour les robots, gardiens du château, la machine dans Le Roi et l'Oiseau, film d'animation français dont Miyazaki a toujours été un grand admirateur, Hayao Miyazaki s'impose d'entrée de jeu comme un maître de l'animation pour enfants et adultes à la fois.

Pitch :

Qui est vraiment Sheeta, la petite fille porteuse d’une pierre en pendentif aux pouvoirs magiques qui suscite bien des convoitises ? Retenue prisonnière à bord d’un dirigeable, l’enfant affronte une bande de pirates de l’air menée par la très pittoresque Dora, puis une armée de militaires à la solde de Muska, un gentleman machiavélique trop poli pour être honnête. Sauvée par le jeune Pazu, Sheeta se réfugie dans un village de mineurs de fonds. Là, elle tentera avec le garçon de percer le secret de ses origines pour prouver que l’histoire de Laputa, l’île merveilleuse flottant dans les airs, n’est pas une légende…

Avis :

Ce Château dans le Ciel je l’ai regardé en blu-ray avec mon fils de 6 ans. Quand je lui ai demandé, à la fin, qu’est-ce qu’il préfère dans tout ce que je lui avais diffusé jusque-là, il a crié : « celui-là ! »

Pacifisme, antimilitarisme, écologie, de gros dossiers pour adultes sont développés. Le genre de dossiers que nous, adultes, laisseront sans doute malheureusement se faire régler par nos descendants….hélas, au train très lent voire nulle auquel vont les choses…

L’île volante, Laputa, est un microcosme naturel où l’intrusion de l’homme provoque un cataclysme ! Loin des productions bancales des studios de Disney, de l’époque, et encore en notre époque, le studio Ghibli vise à engendrer des fables à double lecture : l’adulte et l’enfant y comprennent très, très bien, le sens du scénario.

Ce film est peut-être celui qui développe davantage que les autres cette poésie des espaces. On voit aussi à quel point Miyazaki est passionné d’aviation, touché qu’il était par l’héritage de son papa qui travaillait dans l’aèronef nippon.

La musique est enchanteresse et inoubliable, signée de Joe Hisaishi ! Côté animation pure et dure : dès lors que Hayao Miyazaki disposera, plus tard, d’ordinateurs, d’intelligence artificielle, je dois bien avouer qu’il mettra une claque totale sur le plan scénaristique évidemment et sur le plan visuel à tout le monde. Miyazaki est un demi-dieu de l’animation, longue vie à lui (bien qu’il devient âgé…).

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