CONFLIT ISRAELO-PALESTINIEN. Israël lâché par la communauté internationale

« Israël veut simplement se débarrasser de ces gens, il n’en veut pas. Et ses politiques au cours des 50 dernières années, avec peu de variations, ont consisté en quelque sorte à rendre la vie invivable, afin que [le peuple palestinien] aille ailleurs.
À Gaza, [les Israéliens] les détruisent tout simplement. Il y a plus de deux millions de personnes qui vivent maintenant dans des conditions hideuses, à peine « survivables ». Les organisations de droit international disent qu’il est peu probable qu’ils puissent même survivre dans quelques années… Dans les territoires occupés, en Cisjordanie, des atrocités [ont lieu] tous les jours.
L’effronterie des actions israéliennes est assez frappante. Ils font ce qu’ils veulent, sachant que les États-Unis les soutiendront. Eh bien, c’est bien pire que ce qui s’est passé en Afrique du Sud ; ce n’est pas un effort pour accommoder d’une manière ou d’une autre la population palestinienne en tant que main-d’œuvre supprimée, c’est juste pour s’en débarrasser. »

NOAM CHOMSKY
Le président américain a pour la première fois ouvertement critiqué les bombardements « aveugles » d’Israël sur Gaza avant de demander un changement de direction/dirigeants politiques chez son allié historique israélien. Quant aux puissances internationales comme la Chine et l'Union européenne, leur position est désormais sur une "solution à deux Etats" israélien et palestinien. Le groupe des BRICS a tenu un sommet extraordinaire en ligne le 21 novembre pour évoquer la guerre au Moyen-Orient. Une initiative rare, qui a vu en effet le président chinois s’exprimer pour la première fois en public sur le conflit en cours.

La Chine se lève, vent debout pour une solution à deux Etats

Israël devrait cesser d’infliger “une punition collective” à la population de Gaza, et le Hamas doit libérer les otages civils, a déclaré Xi Jinping à l’occasion d’un sommet virtuel des Brics, qui poursuit : “une conférence internationale devrait être convoquée pour bâtir un consensus international en faveur de la paix”.

Les BRICS, notamment l’Afrique du Sud, déclare leurs quatre vérités : c’est un « génocide ! »

La déclaration la plus offensive est venue du président sud-africain, Cyril Ramaphosa : en ouverture du sommet, il a accusé Israël de “crimes de guerre” et de “génocide”. “Le refus délibéré de fournir des médicaments, du carburant, de la nourriture et de l’eau aux habitants de Gaza équivaut à un génocide”, a-t-il ainsi estimé.

Les USA, allié historique d’Israël, demande un changement de gouvernement en Israël

Il y a une érosion du soutien international à cause des bombardements « aveugles » sur la bande de Gaza, d’après Joe Biden, Président des Etats-Unis. Joe Biden a souligné qu’à l’heure actuelle, Isaraël avait le soutien de « l’Europe » et de « la majeure partie du monde ». Avant de lancer un avertissement : « Ils sont en train de perdre ce soutien avec les bombardements aveugles qui ont lieu ». À propos de Benyamin Netanyahou, Joe Biden a déclaré : « C’est un bon ami mais il faut qu’il change », or « ce gouvernement en Israël fait qu’il est très difficile pour lui de changer ». « C’est le gouvernement le plus conservateur de l’histoire d’Israël » et la frange la plus à droite de l’exécutif « ne veut rien qui ressemble de près ou de loin à une solution à deux États », a insisté le président américain, pour qui c’est au contraire la seule solution à long terme au conflit israélo-palestinien. « Les mesures qu’ils prennent doivent être cohérentes avec la volonté de faire tout ce qui est possible pour empêcher que des civils palestiniens innocents soient blessés, assassinés, tués, perdus », a-t-il dit.

Un comportement brutal/amoral israélien envers les Gazaouites, qui fait monter en flèche les actes d’antisémitisme dans le monde

Des inscriptions « interdit aux juifs » à Paris et à Istanbul, des commerces appartenant à des juifs vandalisés aux Etats-Unis, le cimetière juif de Vienne incendié… Les actes antisémites se multiplient dans le monde entier.

Ovadia Isakov, responsable de la communauté juive du Daguestan au sein du rabbinat de Russie, n’a pas hésité à utiliser ce terme pour décrire la série d’actes antisémites qui ont secoué le Caucase du Nord le week-end dernier – souvent avec l’approbation tacite, voire ouverte, des forces de l’ordre. Une véritable «chasse au juif» qui a commencé samedi 28 octobre, avec la mise à sac d’un hôtel à Khassaviourt, dans la république du Daguestan; un hôtel qui, selon la rumeur, accueillait des touristes israéliens. Le soir, deux manifestations contre l’arrivée de prétendus «réfugiés juifs» ont eu lieu à Makhatchkala, capitale du Daguestan, et à Tcherkessk, dans la république voisine de Karatchaïévo-Tcherkessie, lors desquelles des habitants ont aussi appelé à la «déportation» des quelque 400 familles juives originaires de la région. Le lendemain, à Naltchik, en Kabardino-Balkarie, c’est un centre culturel juif qui a été incendié et tagué d’inscriptions antisémites.

Le ministre de l’intérieur français, Gérald Darmanin, a annoncé, mardi 14 novembre sur Europe 1, que « 1 518 actes ou propos antisémites » avaient été recensés en France depuis le 7 octobre, jour de l’attaque du Hamas contre Israël. A titre de comparaison, 436 actes de cette nature avaient été dénombrés pour l’ensemble de l’année 2022, et 974 en 2004, année record en la matière au XXIsiècle. Tags, affiches et banderoles constituent « 50 % » des faits recensés, les menaces et insultes « 22 % », l’apologie du terrorisme « 10 % », les atteintes aux biens « 8 % », les coups et blessures « 2 % ». Ces actes ont entraîné 571 interpellations.

États-Unis : les actes antisémites ont augmenté de 400 %

Depuis l’attaque du Hamas contre Israël, qui a eu lieu le 7 octobre dernier, la tension monte aux États-Unis vis-à-vis de la communauté juive. Le nombre d’incidents antisémites y a explosé. Le fléau touche particulièrement les universités. Sur un forum, un étudiant de Cornell (New York) a ainsi déclaré qu’il allait ramener un fusil d’assaut et tirer sur tous « les cochons juifs ». Toujours selon EUROPE 1, les étudiants de confession juive de l’université de Cooper, à New York, ont dû se barricader dans la bibliothèque, pendant que des manifestants pro-palestiniens tentaient d’enfoncer les portes et les fenêtres. Pour échapper au pire, de nombreux étudiants juifs ont choisi de suivre les cours à distance.

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