Alexandre le Grand serait mort dans la nuit du 10 au 11 juin en 323 avant Jésus-Christ, à Babylone (en actuelle l'Irak), à 33 ans, de douleurs abdominales accompagnées de fièvres qui l’auraient empêché de marcher, bouger et parler. Il avait régné et tout conquis en douze années. Cent-quarante fouilles officiellement autorisées ont été organisées pour retrouver son tombeau, mais toutes ont échoué.

Depuis 2001 une équipe dirigée par l’archéologue grecque Calliope Limneos-Papakosta fouille un parc public situé dans le cœur d’Alexandrie. Une statue d’Alexandre datant de l’époque romaine a été mise au jour en 2016. L’archéologue estime avoir découvert le quartier royal d’Alexandrie. Pour guider ses recherches, l’archéologue a utilisé les récits très sûrs de Strabon et une carte d’Alexandrie datant du XIXe siècle ; elle a également utilisé des technologies modernes à base de courant électrique dans le sol. Grâce à ces techniques, son équipe a identifié ce qui pourrait être des ruines anciennes situées profondément sous terre, voire l’emplacement du tombeau d’Alexandre. Toujours est-il qu’encore à ce jour ce tombeau sacré d’Alexandre n’a pas été retrouvé, encore moins sa momie.

La mosaïque de la bataille d’Alexandre est une mosaïque de sol découverte en 1831 à Pompéi dans la maison du Faune, une des domus les plus grandes et richement décorées de la ville. La maison occupe toute une insula et contient d’autres mosaïques de sol d’une grande qualité. Celle dite d’Alexandre, la plus grande et la plus impressionnante, peut représenter soit la bataille d’Issos, où Alexandre le Grand vainquit le roi perse Darius III, soit une synthèse de plusieurs batailles opposant le conquérant macédonien aux Achéménides.

Momifié à la manière des Pharaons…

Le corps d’Alexandre le Grand, momifié à la manière des pharaons et non incinéré selon le rite funéraire macédonien, devient l’enjeu d’un conflit entre les Diadoques. La momification n’est pas une pratique macédonienne, mais elle a peut-être été voulue par les généraux d’Alexandre afin que le cadavre puisse résister au voyage depuis l’actuelle Irak jusqu’à l’Egypte, où Memphis est d’abord choisie comme emplacement funéraire. L’Alexandrie, cité qu’Alexandre le Grand avait fait fonder, est alors en plein travaux et devient vite le lieu idoine pour y laisser son corps momifié : facile d’y aménager en effet un tombeau sacré dans lequel faire reposer Alexandre le Grand.

Sa dépouille serait dangereuse politiquement en Macédoine…

Selon l’historien Édouard Will, les Diadoques auraient peut-être tacitement convenu que la dépouille d’Alexandre serait moins dangereuse politiquement en Egypte qu’en Macédoine. D’ailleurs Ptolémée n’hésitera pas à attaquer la procession funéraire, alors qu’elle se trouve en Syrie, afin de s’approprier le sarcophage. Il l’exposera alors à la dévotion à Memphis dans une salle annexe au temple de Nectanébo. La dépouille d’Alexandre le Grand est transportée par Ptolémée II à Alexandrie vers 280 av. J.-C., dans un coffre de plomb. Ptolémée II le place à l’intérieur d’un temple. Enfin Ptolémée IV Philopator fait construire un mausolée somptueux (le Sôma) dans lequel il expose la dépouille d’Alexandre.

Les pistes les plus sérieuses, d’emplacement de son tombeau…

Le tombeau d’Alexandre le Grand est selon le poète Lucain, un tombeau de style macédonien, c’est-à-dire dans une chambre d’albâtre souterraine, surmontée d’un tumulus de pierres. Pour Strabon, le monument fait partie de la basilique, dans le quartier royal qui englobe en partie le téménos.

Le cadavre embaumé reste dans le Sôma plusieurs centaines d’années et devient un objet de visite pour un grand nombre d’hommes politiques et de généraux romains. Jules César est le premier à visiter le Sôma en 48 av. J.-C., puis, selon Suétone, l’empereur Auguste visite le tombeau en 30 avant notre ère (illustration : Lionel Royer, Auguste au tombeau d’Alexandre, 1878, collection particulière)

L’empereur chrétien Théodose interdit de vénérer Alexandre…

La période qui va de 215 à 365 n’est pas connue avec certitude, mais la ville d’Alexandrie commence à décliner du fait des importants massacres qu’ordonne Caracalla au cours de sa visite, d’épidémies, de tremblements de terre, et de raz-de-marée, mais surtout, avec l’avènement du christianisme, des monuments ou bâtiments dits « païens » sont détruits ou ne sont plus entretenus, et tombent en ruine. Les pierres sont récupérées pour construire de nouveaux bâtiments.

Le 21 juillet 365, un très violent séisme, suivi d’un raz-de-marée dévastateur, ravage la ville. En 391, une violente émeute chrétienne et anti-païenne aurait abouti à la destruction du grand temple de Sérapis, et qui a peut-être atteint ce qui restait du Sôma. L’empereur chrétien Théodose interdira aussitôt la vénération d’Alexandre le Grand.

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