
Toutes les espèces du genre Homo sont aujourd’hui éteintes, sauf Homo sapiens. Il s’agit de 12 espèces s’étant rencontrées ou non, croisées, absorbées ou NON selon l’espace-temps de leurs pérégrinations sur Terre, selon leur temps, selon l’époque sous laquelle ces espèces occupaient tel ou tel espace géographique. Les dernières espèces apparentées, Homo floresiensis, Homo luzonensis, Homo denisovensis et Homo neanderthalensis, ont disparu il y a entre 50 000 et 25 000 ans.

Dire que Homo Sapiens est la synthèse ADN de 12 espèces Homo distinctes se comprend sous l’angle d’une colonisation du Monde par Sapiens, sorti d’Afrique vers le Levant il y a 100 000 ans, atteignant Australie ou Amérique vers – 40 000 ans. Conquête permise par ses bagages culturels et technologiques issus tout droit des absorptions de telle ou telle espèce rencontrée auparavant. Sachant que les dernières espèces humaines absorbées en date, par exemple les Denisoviens en ASIE et les Néandertaliens en EUROPE, avaient elles-mêmes absorbé d’autres espèces (Neandertal avait absorbé les Homo Heidelbergensis). Synthèse de synthèses, Sapiens c’est Nous. C’est la maîtrise du FEU dès – 800 000 ans grâce à Homo Heidelbergensis qui affrontait le froid extrême de l’Europe du Nord. Sapiens c’est le cérémonial autour de la mort depuis -100 000 ans, soit l’accompagnement d’un défunt vers l’Au-Delà grâce aux Neandertaliens. C’est aussi par exemple la confection d’armes de plus en plus létales : un arbre technologique sans cesse amélioré depuis les australopithèques d’il y a 4 millions d’années. C’est aussi la maîtrise rendue possible, et l’adaptation à tous les espaces et climats les plus rudes, notamment aux espaces montagneux issus d’un héritage des Denisoviens (Chine, Asie centrale).
Homo habilis et Homo rudolfensis sont les deux espèces décrites les plus anciennes du genre Homo, remontant à environ 2,4 millions d’années en Afrique. L’espèce les précédant dans l’évolution et qui suit les australopithèques n’est pas encore identifiée. De nombreux chercheurs pensent que le genre Homo est issu d’une espèce du genre Australopithèque.
À partir de 3 millions d’années, la tendance globale au refroidissement et à l’assèchement du climat, avec réduction du couvert forestier et accroissement des habitats ouverts, auraient fait muter les australopithèques, puisqu’il durent s’adapter sur le plan de la locomotion et de sa capacité de communication, à des habitats et zones de chasse de plaines, quittant les forêts. D’où l’usage fréquent de la bipédie ou encore l’obligation de développer une forme de langage plus articulée du fait des zones planes dans lesquelles ils devaient dorénavant évoluer.
La dernière arme acquise par Sapiens, de la part de Neandertal, mais qui demeure encore à parfaire, est le contrôle de ses propres peurs. Qui sait instrumentaliser les peurs ancestrales connaît lui-même l’appeurement face à telle ou telle situation prenant ses émotions en étau. Les Heidelbergensis apparurent près du Pôle Nord vers – 800 000 ans, puis engendrèrent en Europe du Nord les Neandertaliens vers – 450 000 ans, lesquels combinaient silhouette athlétique et massive avec la technicité du FEU et la technologie d’armes très létales. Neandertal était au Proche-Orient bien avant Sapiens. Le Proche-Orient les fit se rencontrer. Sapiens mettra près de 40 000 années d’évolution avant de pouvoir réellement prendre position et d’installer au Proche-Orient. Il lui aura fallu affronter ses peurs ancestrales : ces Neandertal faisait entre autres figures d’Ours des Cavernes réincarnés, et infligeaient peur et doute dans les rangs des Sapiens qui alors, cherchaient à sortir d’Afrique de l’Est pour gagner les ressources du Levant (ou dit « Proche-Orient »).

Arago 21 (Homme de Tautavel)
LES 12 ESPECES QUE COMBINA AVEC LE TEMPS ET SELON LES ESPACES GEORAPHIQUES, SAPIENS :
| Espèces | Période (Ma) | Localisation | Fossiles | Date de découverte | Publication du nom |
|---|---|---|---|---|---|
| Australopithecus Afarensis | 4,2 – 2 | Afrique | « Lucy », région de l’Afar (Ethiopie) | 1974 | 1974 |
| Homo sp. (espèce encore non dénommée) | 2,8 | Éthiopie (Afrique) | 1 mandibule | 2013 | 2015 |
| H. habilis | 2,3 – 1,4 | Afrique orientale | peu de postcrânien | 1960 | 1964 |
| H. rudolfensis | 2,4 – 1,8 | Afrique orientale | pas de postcrânien | 1972 | 1986 |
| H. gautengensis | 2,0 – 0,8 | Afrique australe | fragmentaires | 1952 | 2010 |
| H. ergaster | 1,9 – 1,0 | Afrique, Moyen-Orient | nombreux | 1971 | 1975 |
| H. erectus | 1,0 – 0,1 | Asie (Java, Chine) | nombreux | 1891 | 1894 |
| H. heidelbergensis | 0,7 – 0,3 | Europe | peu de postcrânien | 1907 | 1908 |
| H. naledi | 0,3 | Afrique australe | au moins 15 individus | 2013 | 2015 |
| H. floresiensis | 0,19 – 0,05 | Indonésie | 1 individu semi-complet | 2003 | 2004 |
| H. neanderthalensis | 0,45 – 0,03 | Europe, Moyen-Orient, Asie Centrale, Altaï | nombreux | 1856 | 1864 |
| H. denisovensis | 0,45 – 0,04 | Sibérie, Asie orientale | très peu | 2008 | 2010 |
| H. sapiens | 0,3[21] – présent | Afrique, puis Monde | actuel | 1758 |