La Rome antique est cet aveugle à qui la civilisation étrusque donna la vue, le roi étrusque de Rome Tarquin l'Ancien utilisant la religion polythéiste comme vecteur d'assimilation, faisant bâtir le Temple de Jupiter capitolin dans Rome. Les Etrusques sont des Grecs. La Rome antique était donc dans un œil « grec » du cyclone très, très tôt, au cours de sa mue de royauté vers république. Rome croira absorber ses modèles Grecs à partir du II e siècle avant notre ère, notamment dès 146 avant notre ère, alors qu'en réalité elle ne fit que marcher dans les pas de la Grèce antique majestueuse de ses talents en commerce, banque, administration, art, littérature, philosophie et sciences de la terre. Une Grèce héritière d'Alexandre le Grand et son colossal empire fait de rencontres et victoires d'un spectre géographique si immense que la Rome républicaine dut inventer son propre EMPIRE si elle voulait espérer surenchérir sur les Grecs et marquer à son tour l'Histoire... Quand la Rome antique est l'Histoire d'une ambition tantôt collective tantôt tyrannique, la Grèce antique est ce portail étrusque d'entrée de Rome dans cette Histoire, et aussi ce portail alexandrin d'entrée dans son propre empire...
Illustration : Temple de Jupiter Capitolin

La Grèce est restée cette partie orientale robuste de l’Empire Romain : l’Empire romain d’Orient ou dit Empire byzantin et ce, pendant près de mille ans après la chute de Rome (chute de Rome en 476 de notre ère).

Commerce, banque, administration, art, littérature, philosophie et sciences de la terre, …, les Romains du temps de leur République bénéficièrent de l’influence grecque. Dans l’ultime dernier siècle avant la transformation de Rome en empire (Ier siècle avant J.-C.) tout jeune homme riche devait impérativement étudier à Athènes ou à Rhodes pour parfaire sa rhétorique dans les grandes écoles de philosophie issues de l’après Socrate (écoles socratiques), ou l’après Platon (les lycées). La reconnaissance par les Romains de l’immensité héritée des Grecs en matière de savoir-faire, savoir-vivre, savoir-être, savoir-penser, savoir-analyser, savoir-étudier, savoir-s’exprimer par les arts la dialectique ou la rhétorique, n’avait pas attendu que la Grèce antique et sa civilisation soit absorbée par Rome.

Dans l’histoire de la Grèce, l’ère romaine débute avec la défaite corinthienne à la bataille de Corinthe en 146 av. J.-C. Cependant, avant la guerre d’Achéen, la République romaine avait progressivement pris le contrôle de la Grèce continentale en vainquant le royaume de Macédoine lors d’une série de conflits connus sous le nom de guerres macédoniennes. Le Royaume de Macédoine étant la patrie fière de son prodige Alexandre le Grand, conquérant de la Grèce péninsulaire athénienne, spartiate, etc puis conquérant du grand ennemi colossal de ces temps : la Perse.

Le Grec langue des élites romaines

Pour les Romains, les Grecs ont tout inventé dans le domaine de l’art, c’est ce qui explique le recours massif à la copie. Les modèles grecs fournissent tout un vocabulaire artistique mis au service des empereurs et d’un message politique puissant, mais aussi de la commande privée des grandes familles. En fait, l’Empire romain était pratiquement bilingue : le latin et le grec se partageaient le statut de langue dominante. L’élite romaine connaissait la langue grecque parce que cette langue avait un grand prestige dans l’Empire. C’était la langue de la littérature et de la philosophie.

La civilisation étrusque, si étrange, si vitale pour Rome…

En réalité les Romains passent par un Portail ancestral qui est la civilisation étrusque, richissime culturellement, laquelle était une quintessence grecque localisée en Italie, précisément dans le centre de la péninsule italienne depuis la fin de l’âge du bronze jusqu’à la prise de Velzna par les Romains en 264 av. J.-C. Tout sur-indique une quintessence civilisationnelle grecque, avec une vie étrusque régie et gouvernée sous la forme de cités, elles-mêmes organisé en dodécapole.

Connus des Grecs sous le nom de Tyrrhéniens ou « Tyrsènes », relatif à la mer Tyrrhénienne, si l’on en croit l’historien grec Denys d’Halicarnasse, les Étrusques font l’objet de débats animés depuis l’Antiquité, où les opinions divergent entre la thèse de l’origine autochtone et la thèse de l’origine lydienne / anatolienne des Étrusques. Un véritable flou artistique donc, à propos de l’origine des Etrusques, flou artistique au sens de l’art de la transmission des mythes par les aèdes de Grèce racontant en rimes et en chansonnettes les fumeux et fameux « Siècles Obscurs » de la Grèce antique.

« Siècles obscurs » de Grèce continentale : il y a le temps de la mythologie, ce temps pour les redéploiements civilisationnels

Ne sont « obscurs » que ces fumeux siècles pendant lesquels des redéploiements civilisationnels eurent lieu : de zone géographique en autre zone géographique via la conquête et l’appropriation de territoires et leurs ressources minières et naturelles, ou soit si l’on considère l’importance d’une dimension de l’Histoire spatio-temporelle unifiée de manipulations par les intellectuels de ces « Siècles obscurs » du temps qui passe et de volontés de taire, cacher, masquer une réalité civilisationnelle qui, de toute façon ne saurait être comprise, dite, narrée, enseignée qu’à partir du moment où l’espace et le temps se rejoindront enfin en une Histoire commune, partagée avec les peuplades et zones géographiques conquises et absorbées. Il y a le temps de la mythologie, l’autre temps ultérieur de l’Histoire…

Un demi-millénaire avant les hoplites de Grèce, …les Rois étrusques lançaient leurs phalanges hoplitiques à la conquête de l’Italie

Les Étrusques étaient des conquérants émancipateurs, révélateurs culturels partout où ils manoeuvrèrent en cohortes, leurs hoplites. Tiens donc : des hoplites en Italie, qui prirent notamment la ville de Rome, installèrent leur Roi Tarquin sur place, soit un demi-millénaire bien avant que la Grèce péninsulaire ne commença à faire valoir de tels archétypes de soldats hoplitiques…

Tentative d’illustration : Tarquin l’Ancien

Rome était d’ores et déjà entré par un portail civilisationnel grec, avec son nouveau Roi Tarquin l’Ancien (étrusque), lequel utilisera une religion polythéiste pour diffuser certaines valeurs et pour imposer une concorde en la cité de Rome. L’histoire de cette civilisation antique s’étend sur plus d’un millénaire. L’archéologie témoigne d’une culture villanovienne s’étendant du début du Xe à la fin du VIIIe siècle av. J.-C., mais les textes historiques la concernant font défaut. Elle se caractérise par l’ascension d’une série de cités prospères entretenant des échanges culturels et commerciaux avec divers peuples méditerranéens, puis par leur progression militaire vers le sud, contrôlant la modeste Rome (qui sera gouvernée durant un siècle par des rois étrusques).

Jupiter dieu des dieux romains est le dieu des dieux grecs Zeus !

La conquête progressive de l’Étrurie par la République romaine, qui débute par la prise de Véies en 396 av. J.-C., se termine par la prise de Velzna en 264 av. J.-C. En 17 av. J.-C., l’ensemble du territoire étrusque, devenu la Regio VII, est incorporé dans le découpage administratif de l’Italie romaine. Une victoire à la Pyrrhus en réalité, pour la république romaine puisque cette cité est depuis longtemps sous influence gréco-étrusque, en témoigne l’adoption ancienne d’une divinité étrusque comme le Dieu des dieux Jupiter, qui n’est autre que le pendant romain du Dieu des dieux grec ZEUS !

Rome croit terrasser les Etrusques, en réalité elle se bat contre elle-même !

La puissance étrusque a donc décliné à la suite de batailles perdues contre des Celtes, Samnites ou Romains : en réalité elle s’est diluée et infusée chez ses bourreaux. La puissance militaire des Étrusques se manifestait notamment sous la forme d’importantes forces navales et d’une infanterie composée de guerriers ayant adopté un armement hoplitique et la formation d’unités en phalange grecque. Autrement dit : les cohortes, légions romaines ne sont pas nées par hasard ! Les cités, bénéficiant d’une architecture avancée, possèdent pour la plupart de solides enceintes et des positions géostratégiques fortes. Autrement dit : Rome ne s’est pas faite en un jour, et son système d’enceintes témoigne d’un héritage certain.

Un système de gouvernance étrusque en cités interconnectées

Le territoire originel des Étrusques, l’Étrurie, correspond approximativement à l’actuelle Toscane, au tiers nord du Latium et au nord-ouest de l’Ombrie. À leur apogée, au cours de la période dite archaïque, leur emprise s’étend de la plaine du Pô à la Campanie. Les cités étrusques formaient à l’origine une confédération de 12 villes, la dodécapole, à laquelle se seraient ajoutées par la suite deux autres confédérations, la dodécapole padane au nord et la dodécapole campanienne, ainsi que plusieurs colonies ou comptoirs en Ligurie, en Gaule cisalpine et en Corse. Chacune de ces cités était dirigée par un zilath, l’équivalent d’un roi. En quelques mots cette civilisation étrusque a proposé, infusé, diffusé un legs de vie en cités, et a rendu possible l’ambition impériale, dans l’imaginaire des Romains, et ce, via son proto-empire de multiples cités et ses Rois respectifs, au début de l’histoire romaine.

Une religion polythéiste romaine de nature et origine étrusques

L’apport des Étrusques aux Romains est très important, et ce dès Tarquin l’Ancien, qui ordonne la construction de la Cloaca Maxima, de la Muraille Servienne, du Temple de Jupiter capitolin, ainsi que l’apport de tout le panthéon des dieux et déesses grecques.

En fin d’histoire romaine dite « républicaine » (avant mutation vers l’Empire romain), les Romains étaient abreuvés des légendaires exploits du Macédonien Alexandre le Grand, qui constitua le premier, le plus grand empire terrestre qui soit. Et ce faisant, le portail Grec venait clore la parenthèse républicaine et générer la possibilité d’un Empire romain, en donnant cet Alexandre le Grand en exemple d’Empereur valeureux…

Influencés par les exploits légendaires d’Alexandre le Grand, Rome glisse vers l’empire

Les Romains entrèrent soi-disant en contact avec la culture grecque lors de la conquête de la Grande Grèce, de la Grèce continentale et des « pays hellénistiques » (pays marqués par la culture et la langue grecques) aux IIe et Ier siècles av. J.-C. Les Romains, qui avaient vaincu Carthage mais étaient encore une société paysanne, virent dans les cités hellénistiques une vie quotidienne plus confortable que la leur. Les maisons autrefois peu décorées se dotèrent de colonnes, de statues, de mosaïques au sol, de tapisseries et de peintures aux murs. On ne dînait plus assis, mais allongé, selon la coutume grecque.

Les Grecs avaient toutes les raisons de haïr les Romains, qui avaient dévasté leur foyer, pillé les temples et les bâtiments publics, décimé la population et amené de nombreux Grecs à Rome comme esclaves. Aemilius Paulus , le vainqueur de la bataille de Pydna en Grèce en 168 av. J.-C., aurait vendu à lui seul 150 000 Grecs à Rome comme esclaves. En réalité Rome était un petit enfant qui cassa son jouet préféré : le bourreau Rome croyait absorber la grande Grèce antique culturellement richissime tandis que l’ultime portail spatio-temporel civilisationnel grec lui indiquera indirectement de fonder l’Empire, l’Empire romain…

L’Empire Romain à son apogée

Empire romain d’Occident / Empire byzantin

À la fin de l’Antiquité, la division des deux parties de l’ Empire romain commença à s’accélérer. Cela était principalement dû à l’introduction du christianisme et aux divergences entre l’Occident latin, affaibli et désordonné, et l’Orient grec, plus prospère. À Constantinople , centre de l’Orient grec, on trouvait des poètes et des historiens de langue grecque décrivant Rome comme une cité étrangère, imprégnée de décadence. Fin de cycle pour Rome ? Oui !

Se passer des Grecs dans l’Empire romain ? Erreur à ne jamais faire…

La situation des Romains et de Rome commença à évoluer rapidement, et de nombreuses traditions romaines locales disparurent. Il était courant d’entendre parler des langues barbares dans la péninsule italienne et du grec à Rome, en grande partie parce que les Grecs dominaient la vie économique de Rome. Cette dépendance provoqua des tensions avec les Romains, si bien qu’en 440, l’empereur d’Occident Valentinien III décida d’expulser « tous les marchands grecs » de la ville. Cela provoqua une famine totale qui força Valentinien à retirer l’édit.

La fusion étrusco-gréco-romaine…

La civilisation gréco-étrusque c’était donc tout ROME ! Une fusion étrusco-gréco-romaine qui aura fait des étincelles conflictuelles, au vu de l’aveuglement dans la considération dramatique des Romains envers les Grecs qu’ils croyaient absorber. L’Empire Romain est une véritable coquille vide dans laquelle la civilisation étrusco-grecque a pu manoeuvrer très facilement.

Rome restera au sein de la Grande Histoire-Monde comme ce gigantesque tremplin vers la docilisation de foules immenses d’administrés, par le code moral, le droit puis le christianisme. Véritable champs spatio-temporel immense comme jamais auparavant, d’application de l’éthique, de la déontologie, l’espace impérial romain avait un ver dans sa pomme : la Renaissance renouera avec ce ver, reluisant, et permettra à l’humanité de renouer avec le cycle des portails étrusco-grecs dans des champs de compétences typiquement similaires, et qu’on croira renaître de leurs cendres : commerce, banque, administration, art, littérature, philosophie et sciences de la terre.

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